En étant auto-entrepreneur, on se pose souvent la question : Sur 1000 € sur mon compte pro, combien je gagne réellement. Un salarié connaît son salaire net à l’avance, mais en micro entreprise comment le déterminer ?
En France, selon l’Insee, la moitié (49,8%) des entreprises mettent la clé sous la porte en moins de 5 ans. Pour près d’un quart d’entre elle, la cause est un problème de trésorerie.
Malgré une fiscalité simplifiée ou un administratif plus simple, les micro-entreprises subissent le même sort.
Il est difficile d’apprendre sur l’instant à gérer une entreprise ou bien à maitriser les coûts.
Ce constant est en corrélation avec le fait qu’il n’a pas de salaire fixe, pas de congés payés, et peu de cotisations retraite. L’anticipation des charges de structure ou bien des charges sociales est un vrai parcours du combattant.
Alors quelle méthode efficace et simple appliquer pour gérer le budget de sa micro-entreprise ?
La première étape est de d’avoir une vision claire de notre revenu. Pour cela il est impératif d’avoir un compte bancaire distinct pour son entreprise et sa vie personnelle.
La loi nous impose l’ouverture d’un compte professionnel à partir de 10 000€ de chiffre affaire, pendant deux années consécutives.
Le but de cette séparation, permettre une meilleure visibilité sur la santé de votre entreprise.
Cette séparation permettra de mettre en place un bilan prévisionnel trimestriel afin d’avoir toujours une bonne visibilité.
Pour le réaliser, prenez vos clients passée et actuel, et votre carnet de commandes, afin de vous projeter dans l’avenir. Comparer le réel avec le prévisionnelle.
Connaître votre chiffre d’affaire est la première étape vers une gestion de sa trésorerie. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi s’attarder sur vos charges, qui peuvent prendre différentes formes.
il y a tout d’abord les charges sociales, dont vous êtes redevable mensuellement auprès de l’URSSAF.
Ces cotisations (allocations familiales, invalidité-décès, assurance maladie-maternité…) s’élèvent à 12,8% si vous faites de la vente de marchandises ou si vous proposez des prestations d’hébergement, et 22% dans les autres cas.
À cela, vient s’ajouter la taxe pour la contribution à la formation professionnelle, dont le montant représente 0,1% si vous êtes commerçant, 0,2% pour les professionnels libéraux et les prestations de services, et 0,3% pour les artisans.
Attention, cela n’est pas les seules charges, il y a également l’impôt sur le revenus mais aussi la CFE à provisionner.
Nous vous conseillons, de bien prendre le temps de calculer vos charges sociales mais aussi fiscales. Mettez cette argent de côté afin de faire face à ces paiements. Il faut compter environ 35% pour les charges sociales et fiscale.
Pour compléter ces charges, vous devez prendre en compte vos autres postes.
Quels sont les outils que vous utilisez, leurs coûts ? Assurance, téléphone, local, logiciels, …
Pour aller plus loin, vous pourriez également calculer l’amortissement de votre matériel, comme votre ordinateur, afin de mettre de côté cet argent afin de pouvoir l’utiliser en cas de remplacement.
Afin de calculer votre rémunération il vous suffit de soustraire vos charges sociales et vos coûts de fonctionnement et amortissement de votre chiffre d’affaire.
Vous obtenez alors votre revenu réel.
Mais il faut penser qu’un tiers de ce résultat devra être mis de côté afin d’alimenter la trésorerie de la structure. Cette argent mis de côté servira pour les aléas de la vie (accident, maladie, baisse d’activité…)
Mais également, il faut penser à mettre en place un placement pour sa retraite. Mettre de côté de quoi payer sa retraite, ses vacances, prévoir au moins 3 mois de salaires d’avance sur un côté épargne afin de faire face à sa vie personnelle.